Les Rencontres Brel ose Lisa Portelli et Camille

Cette année, à Saint Pierre de Chartreuse tout se passe comme si le festival avait senti la vraie nature de Brel. Tout le monde est calme et accueillant. La vie est belle en Chartreuse. Le soleil de cette semaine a apaisé l’âme des festivaliers, les 25èmes Rencontres Brel sont sereines. Alors, elles osent…
D’abord, Lisa Portelli. Elles osent la programmer avant, avant les autres, avant tout…elles osent nous dire que cette chanteuse a tout d’une grande. Elle a 25 ans, comme les Rencontres Brel ; elle a la voix rauque, à la Garbo  car elle a le rythme dans la peau ; elle a le regard qui pense, qui parle, qui ose, c’est beau.


Lisa Portelli trouve les mots, qu’elle rêve ; elle chante la vie, de labeur et de sueur ; elle gratte sa guitare, électrique ; elle écrit ses chansons, avec émotion ; elle fleure la scène, comme elle touche le public, son public ; mais elle n’ose pas encore chanter Brel, alors elle ose le voyage avec Bashung ; elle prend l’Orient Express avec nous, mais par la contre-allée, demain elle osera sa route.


Camille, les Rencontres Brel osent Camille. Normal, car cette artiste ose. C’est sa nature, elle transgresse tout. Les codes, surtout les codes, tous les codes de la chanson, de la scène, des mots, de la musique. Elle ose inventer ses paroles, ses sonorités, ses mélodies. Elle ose créer. C’est ça le talent à l’état pur ? En tout cas ce qu’a proposé Camille en Chartreuse, ça y ressemble énormément, c’est une performance. Quand elle monte sur scène, elle n’a qu’une idée, sa lumière, sa lumière intérieure, alors elle ose chanter sans s’en séparer. Elle ose chanter couché, de dos, en ombre porté, dans le noir, elle ose le second degré celui de l’humour, le troisième de la dérision, et les autres, tous ceux du rêve. Elle ose les bruits de la vie, elle ose les chants d’oiseaux, elle ose le piano, elle ose a cappella, elle ose chanter pour la planète, elle ose chanter la liberté, la beauté…
Camille ose nous parler d’amour, d’ailleurs Camille ne parle que d’amour.

Marie Boccanfuso

PS : Pour fêter les 25 ans des Rencontres Brel en Chartreuse, Camille a osé « une valse à trois temps qui s’offre des détours du coté de l’amour, une valse à milles temps… » C’est notre temps.

 

Un commentaire sur “Les Rencontres Brel ose Lisa Portelli et Camille

  1. Camille nous a fait vibrer, avec ou sans instruments, sa voix était ensorcelante, ses chansons entêtantes, balancées avec un sens du rythme fou dans sa précision, des airs teintés d’humour, alternants le calme et des moments de folie qui donnent envie de quitter son siège et de se trémousser…mais pourquoi donc ces chaises dans la salle?? Qui a eu l’idée de remplir la fosse de chaises? Je me suis senti terriblement frustré de ne pas pouvoir me tenir debout près de la scène, et j’ai bien vu que je n’étais pas le seul, des dizaines de personnes se sont levées et ont tenté d’approcher la scène pour se faire refouler par les spectateurs assis et par les videurs complices..
    je suis étonné que Camille n’ai pas réagi, je m’attendais à ce qu’elle fasse lever tout ce beau monde aux fesses lourdes et qu’elle envoie valser ces maudites chaises,
    et Camille m’a également déçu d’avoir snobé ce tonitruant rappel que la salle lui réclamait, j’ai rarement vu autant d’enthousiasme pour faire revenir un artiste…
    pourquoi nous avoir planté là Camille? Vraiment dommage, le coup des chaises et du rappel me laissent un sentiment de regret et de frustration bien que le concert fut génial et inoubliable…mais quand on aime on est capable de pardonner,
    sans rancunes et avec amour

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